l'oeil de Sainte Lucie
J'adore l’opercule d’un coquillage appelé turbo rugueux (Astrea rugosa) qui, une fois poli, devient un superbe et extraordinaire bijou.
Appelé l'œil de Sainte-Lucie, celui-ci est considéré à travers le monde comme un porte bonheur. Le fait de le porter sur soi, en bijou ou dans son porte-monnaie, éloignera le mauvais œil.
Je précise que les opercules que j'utilise ne sont pas arrachés de l'animal mais ramassés sur la plage ou en plongée pour les plus gros
Comment reconnaître l’œil de Sainte Lucie de Méditerranée
Ce coquillage est présent en Méditerranée mais aussi dans diverses mers chaudes : Océan pacifique, Indien, mer de Chine etc. Malgré leurs ressemblances, il est possible de différencier l’opercule de méditerranée de celui des mers chaudes.
L'opercule du turbo méditerranéen possède une face blanche recouverte d’une pellicule marron et une face orange vif corail. Le côté orangé fait penser à une oreille. La face blanche lorsqu'elle est polie présente une spirale et des nuances orangées De forme ovale sa taille maximum est de 25 à 30 mm. Son épaisseur est d’environ 5 mm.
En grandissant, le turbo se débarrasse de l’opercule devenu trop petit pour en refaire un nouveau plus gros. Cet opercule jeté par le turbo est celui que l'on retrouve sur les plages. Il a perdu sa pigmentation orange et sa couleur varie plutôt vers le marron clair à foncé. La face blanche fait apparaître une spirale marron. La forme d'oreille est un peu moins prononcée sur les petits opercules. Les gros opercules sont assez rares et on trouvera sur les plages plutôt des petits de 5 à 10 mm.
L'opercule des mers chaudes est de forme plutôt ronde, sa taille varie de 10 à 100 mm. Il possède une face blanche avec spirale et une face colorée qui peut être orange pale, marron foncé, ou avec des nuances bleu foncé ou vertes. La face colorée est très arrondie et n'a pas la forme d'une oreille comme celui de méditerranée. Très épais, il pourra être taillé en cabochon, en cœur… (taille en relief).
la légende de Sainte Lucie
Sainte Lucie, vierge et martyre, jeune fille de Syracuse accompagna sa mère qui souffrait d'une grave maladie sur la tombe de Sainte Agathe. A force de prières, elle obtient la guérison de sa mère. En remerciement elle distribua tous ses biens aux pauvres ce qui déplu fortement à son fiancé qui l'accusa d'être chrétienne et de violer les édits de Césars. Selon les légendes, soit elle s'arracha les yeux, les disposa sur un plat et les fit porter à son fiancé qui ne parvenait pas à oublier leur beauté (ce qui explique qu'on la représente portant d'une main la palme des martyres et de l'autre un plat où reposent ses yeux), soit elle s'arracha les yeux et les jeta à la mer pour ne pas être détournée de sa foi et éloigner les prétendants (ce qui donne le lien avec notre fameux coquillage). La vierge Marie, lui redonna des yeux encore plus beaux, en réponse à cette dévotion. L’opercule du coquillage symbolise l’œil de sainte Lucie.